Pelade

Fabrice, 23 ans, inquiet, consulte pour une plaque alopécique du cuir chevelu évoluant depuis quelques semaines (figure).

La pelade se caractérise par une perte de cheveux non cicatricielle qui concerne le plus souvent les enfants et les jeunes adultes. Sur le plan épidémiologique, l’incidence de la pelade est de 17 cas pour 100 000 personnes. Sa prévalence au cours d’une vie est estimée à 2 %. Cinq stades sont classiquement définis : 

  • S0 : absence de pelade ;
  • S1 : surface de moins de 25 % du cuir chevelu ;
  • S2 : surface entre 25 et 49 % du cuir chevelu ;
  • S3 : surface entre 75 et 99 % du cuir chevelu ;
  • S4 : alopécie complète ou pelade universelle. 
 

   La physiopathologie n’est pas claire, mais une origine auto-immune pourrait être en cause (authentifiée dans 29 % des cas). Le stress, parfois incriminé, n’est en revanche pas responsable de cette dermatose. 

   Sur le plan clinique, la pelade se manifeste sous la forme de plusieurs plaques, ovalaires ou arrondies, de taille variable, à limites nettes. L’alopécie survient de manière brutale. Dans certains cas, les plaques peuvent devenir coalescentes. Les cheveux sont fragiles : ils se détachent facilement lors d’une légère traction ; les orifices pileux sont dilatés. La plaque peladique est lisse, mais des cheveux courts avec une extrémité renflée – en points d’exclamation – peuvent être observés. La pelade peut concerner les cheveux, la barbe, les cils et/ou les sourcils.

   La prise en charge repose sur l’abstention thérapeutique car cette pathologie est spontanément résolutive. Cependant, pour accélérer la repousse, il est possible d’appliquer du minoxidil ou des dermocorticoïdes topiques forts, d’avoir recours à la photothérapie, voire d’administrer des bolus de corticoïdes.

Pour en savoir plus 
Assouly P. Pelade. Rev Prat 2017;67(5):533-7. 
Spano F, Donovan JC. La pelade par plaques. Can Fam Physician 2015;61(9):e401-e405.
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La Revue du Praticien Médecine Générale
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