À l’interrogatoire, Simone raconte avoir fréquenté un homme, il y a trois ans, qui s’était montré infidèle.
La syphilis primaire, due à Treponema pallidum (bacille hélicoïdal), survient après une incubation de trois semaines. Elle occasionne, le plus souvent, l’apparition d’un chancre chez l’homme et de lésions cervico-vaginales peu apparentes chez la femme.
La syphilis secondaire est due à une dissémination bactérienne et apparaît, en l’absence de traitement, environ deux mois après la contamination. L’atteinte buccale peut prendre différentes formes :
- éléments infiltrés et ulcérés lors de la première efflorescence. La langue a un aspect fauché, et des macules rondes de 0,5 à 1 cm peuvent tapisser le voile du palais et le pilier ;
- syphilides opalines recouvertes d’un voile de couleur blanche ;
- syphilides érosives avec un fond fibrineux et gris ;
- syphilides végétantes papillomateuses (aspect de langue en dos de crapaud).
Le diagnostic est évoqué devant toute ulcération non douloureuse.
La Haute Autorité de santé a émis des recommandations concernant le diagnostic biologique de la syphilis en 2015 : réalisation d’un test tréponémique automatisé (EIA, ELISA, CIA) qualitatif pour le dépistage et, seulement si celui-ci est positif, réalisation d’un test non tréponémique avec titrage (VDRL). Cependant, en pratique, les deux tests sont encore utilisés d’emblée.
Le traitement de la syphilis secondaire repose sur l’administration d’une dose intramusculaire unique de benzathine benzylpénicilline à 2,4 millions d’unités. Le traitement du partenaire est également indispensable.
HAS. Modification de la nomenclature des actes de biologie médicale pour les actes de recherche de Treponema pallidum (bactérie responsable de la syphilis). Juin 2015.
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