Détérioration de la colonne vertébrale avec le vieillissement
Le vieillissement de la population (1,5 million de plus de 85 ans en 2016 et prévision de 5 millions de plus de 85 ans en 2050) s’accompagne d’un vieillissement de tous les tissus de l’organisme avec une vitesse variable selon les individus, en raison des conditions génétiques, métaboliques, environnementales et des éléments pathologiques antérieurs éventuels eux-mêmes variables pour chaque individu (traumatique, diabète, cardio-vasculaire, rénal, orthopédique, etc.). La détérioration de la colonne vertébrale, pilier central de la station érigée caractéristique de l’espèce humaine, va donc suivre le même chemin dans tous ses tissus constitutifs et aboutir à des tableaux cliniques assez bien identifiés où l’association douleurs-gêne fonctionnelle est quasiment toujours présente avec parfois des troubles neurologiques et/ou des déformations.
La Haute Autorité de santé a évalué en 2015 à 6 millions le nombre de consultations pour des troubles se rapportant à la colonne vertébrale (chez le médecin généraliste dans 90 % des cas), correspondant au tiers des actes de kinésithérapie et à 2,5 % de l’ensemble des prescriptions médicamenteuses et à 5-10 % des actes de radiologie. Par ailleurs, ces troubles sont la première cause d’invalidité chez les moins de 45 ans, et la première cause d’arrêt de travail (dont la durée moyenne est de 33 jours, représentant une perte annuelle de 3 600 000 journées de travail). Le coût financier médical direct est évalué à 1,4 milliard d’euros et représente 1,6 % des dépenses de santé. Les coûts indirects (indemnités journalières, pensions d'invalidité, perte de production) représenteraient 5 à 10 fois plus. Par ailleurs, les lombalgies chroniques sont un problème de santé publique tant du point de vue de son poids économique que de ses conséquences psychosociales.
Sur le plan pratique, la colonne vertébrale est constituée de tissus « durs », os et cartilage, et de tissus « mous », disques, capsules, ligaments, aponévroses, muscles avec pour rôle essentiel la protection des éléments nerveux, moelle épinière et racines (au repos et lors des mouvements), tout en assurant mobilité, stabilité et tenségrité (c’est-à-dire donnant à chaque instant une restitution d’énergie dans le but de maintenir la station érigée avec le minimum de dépense énergétique possible). On a pu dire que « l’équilibre, c’est la stabilité dans le mouvement ».
La colonne vertébrale fait partie de la chaîne articulaire de l’équilibre depuis le polygone de sustentation, les membres inférieurs, le bassin, véritable vertèbre pelvienne intercalaire entre les membres inférieurs et la colonne vertébrale ajustant l’équilibre statique et dynamique 3D, en permanence et au-dessus les 24 vertèbres alignées rectilignes dans le plan frontal et harmonieusement disposées en lordose et cyphose de profil. Elle se termine par la tête entière (vertèbre céphalique ou crâniale), pesante (+/- 5 kg), se trouvant à l’aplomb du centre du polygone de sustentation et jouant son rôle de « pendule inversé » en maintenant le regard horizontal, et assurant le meilleur équilibre spatial possible grâce à ses ajustements permanents de compensation à tous les niveaux de la chaîne.
Le vieillissement va apporter une certaine détérioration au niveau de chacun des tissus constitutifs, qu’ils surviennent sur une colonne vertébrale jusque-là saine, ou sur une colonne vertébrale plus ou moins altérée par des lésions parfois mineures datant de l’enfance et jusque-là bien tolérées ; mais il sera quasiment toujours multifactoriel en raison de l’intrication permanente des systèmes ostéoarticulaires, métaboliques et hormonaux, et surtout neuromusculaires et neurologiques centraux.
La Haute Autorité de santé a évalué en 2015 à 6 millions le nombre de consultations pour des troubles se rapportant à la colonne vertébrale (chez le médecin généraliste dans 90 % des cas), correspondant au tiers des actes de kinésithérapie et à 2,5 % de l’ensemble des prescriptions médicamenteuses et à 5-10 % des actes de radiologie. Par ailleurs, ces troubles sont la première cause d’invalidité chez les moins de 45 ans, et la première cause d’arrêt de travail (dont la durée moyenne est de 33 jours, représentant une perte annuelle de 3 600 000 journées de travail). Le coût financier médical direct est évalué à 1,4 milliard d’euros et représente 1,6 % des dépenses de santé. Les coûts indirects (indemnités journalières, pensions d'invalidité, perte de production) représenteraient 5 à 10 fois plus. Par ailleurs, les lombalgies chroniques sont un problème de santé publique tant du point de vue de son poids économique que de ses conséquences psychosociales.
Sur le plan pratique, la colonne vertébrale est constituée de tissus « durs », os et cartilage, et de tissus « mous », disques, capsules, ligaments, aponévroses, muscles avec pour rôle essentiel la protection des éléments nerveux, moelle épinière et racines (au repos et lors des mouvements), tout en assurant mobilité, stabilité et tenségrité (c’est-à-dire donnant à chaque instant une restitution d’énergie dans le but de maintenir la station érigée avec le minimum de dépense énergétique possible). On a pu dire que « l’équilibre, c’est la stabilité dans le mouvement ».
La colonne vertébrale fait partie de la chaîne articulaire de l’équilibre depuis le polygone de sustentation, les membres inférieurs, le bassin, véritable vertèbre pelvienne intercalaire entre les membres inférieurs et la colonne vertébrale ajustant l’équilibre statique et dynamique 3D, en permanence et au-dessus les 24 vertèbres alignées rectilignes dans le plan frontal et harmonieusement disposées en lordose et cyphose de profil. Elle se termine par la tête entière (vertèbre céphalique ou crâniale), pesante (+/- 5 kg), se trouvant à l’aplomb du centre du polygone de sustentation et jouant son rôle de « pendule inversé » en maintenant le regard horizontal, et assurant le meilleur équilibre spatial possible grâce à ses ajustements permanents de compensation à tous les niveaux de la chaîne.
Le vieillissement va apporter une certaine détérioration au niveau de chacun des tissus constitutifs, qu’ils surviennent sur une colonne vertébrale jusque-là saine, ou sur une colonne vertébrale plus ou moins altérée par des lésions parfois mineures datant de l’enfance et jusque-là bien tolérées ; mais il sera quasiment toujours multifactoriel en raison de l’intrication permanente des systèmes ostéoarticulaires, métaboliques et hormonaux, et surtout neuromusculaires et neurologiques centraux.