Éthique en pédiatrie

Le terme « bioéthique » s’articule autour de 4 grands principes : l’autonomie de la personne, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice ou équité. Trois questions sous-tendent ces concepts : le sens et le devenir de l’être humain dans le cadre du développement et de la recherche, la rectitude des comportements professionnels, le processus de décision dans les cas difficiles. En pédiatrie, une réflexion particulière s’est développée, prenant en compte la fragilité de l’enfant ainsi que la dynamique de son développement et de sa famille. En 1982, une règle était proposée : « La reconnaissance et le respect du sujet, dans la singularité familiale et culturelle, quels que soient sa taille et son poids : un sujet ne se mesure pas, ne se pèse pas. » Pour aborder l’éthique en pédiatrie, nous avons choisi de privilégier l’enfant vulnérable et les comportements professionnels autour de l’enfant, au travers de 4 questions : l’enfant handicapé, l’annonce d’une maladie grave à l’enfant, l’information du patient mineur et son consentement éclairé. Ces sujets posent certes des questions spécifiques, complexes, mais les principes éthiques sont partie intégrante du quotidien des médecins de l’enfant, depuis son accueil jusqu’à la décision thérapeutique.

Au sommaire

Annonce d’une maladie grave à un enfant

De nombreuses études et recommandations ont été consacrées aux modalités d’annonce diag­nostique des maladies graves aux parents des enfants atteints. En revanche, relativement peu d’études s’attachent à l’annonce de ces diagnostics aux enfants eux-mêmes. Pourtant, il est indispensable que les enfants malades soient directement…

Information du patient mineur

Informer le patient mineur est non seulement une obligation juridique mais aussi un devoir médical et éthique. Il s’agit d’un des aspects de l’abandon du paternalisme médical, comme de l’autorité abusive des parents. Un concept éthique essentiel est ici sollicité : l’autodétermination de l’enfant.1 Favoriser sa faculté à agir et…

Consentement éclairé de l’enfant

L’obligation de recueillir un consentement ­explicite des patients avant tout soin médical et toute recherche impliquant la personne humaine est inscrite dans le code de la santé publique. Libre parce qu’éclairé, ce consentement est consubstantiel de la délivrance d’une information complète du patient lors d’un entretien individuel…

Enfant handicapé, prise en charge et aspects éthiques

Le médecin de l’enfant occupe une place privi­légiée auprès d’un enfant en situation de ­handicap. À tout moment, il se doit d’être son référent, favorisant une approche et une prise en charge globale afin de lui assurer la meilleure autonomie possible.1

Éthique en pédiatrie : 10 messages clés

1 Parler d’éthique dans l’univers du soin, c’est d’abord parler du quotidien de l’acte soignant, qui est la rencontre entre l’homme debout et l’homme couché. Un acte de soin est un lieu ­d’humanité : la « faiblesse » s’impose à la « force ». 2 L’éthique se comprend comme un questionnement sur le sens de l’application de résultats…

Les messages clés

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