Soins de support en oncologie

Depuis la mise en œuvre du premier Plan cancer en 2003, suivi d’un deuxième, d’un troisième et d’un quatrième (2019-2023) en cours de rédaction, la prise en charge des patients atteints de maladie cancéreuse a évolué, en termes de traitements curatifs, avec le développement des thérapies ciblées puis de l’immunothérapie, mais également en termes d’accompagnement avec les soins palliatifs précoces (early palliative care), le suivi à distance des patients, l’analyse des données rapportées par le patient (patient reported outcomes). Ces modes de prise en charge, mis en place initialement aux États-Unis, sont également à disposition ou en cours de développement en France.

Depuis l’apparition des traitements dits de précision, il existe une nouvelle donne : la chronicité, la guérison sont des termes désormais autorisés en cancérologie. Mais concomitamment à ces perspectives d’avenir, de nouveaux paradigmes se sont fait jour. Il est devenu nécessaire de s’intéresser aux patients en phase « après cancer », lorsque la maladie fait place aux séquelles des traitements comme du cancer lui-même. Ces blessures douloureuses, physiques, psychologiques ou sociales doivent être reconnues et accompagnées. Les proches aidants doivent également être entendus, reconnus et soutenus dans le cadre de notre système de soins.

Alors que les soins palliatifs et l’accompagnement du patient en fin de vie étaient de toutes les préoccupations il y a plusieurs années (et le restent encore), la nécessité d’anticiper et de limiter les toxicités des médicaments anticancéreux est devenue une priorité. Ce dossier consacré aux soins oncologiques aborde les problématiques de leur organisation, du lien ville-hôpital et des solutions développées pour accompagner le patient à travers ces nouveaux paradigmes. Florian Scotté