Fiche pratique : mesures de prévention en cas d’allergie au chat
Il faut absolument miser sur la combinaison de différentes mesures pour diminuer la concentration de l’allergène majeur Fel d1 et des autres protéines allergisantes. Les personnes ayant des multi-allergies aux pneumallergènes ont des symptômes plus sévères que les mono-allergiques au chat. Cela s’explique par une addition et une potentialisation des phénomènes allergiques.
1. Diminuer les allergènes dans l’environnement intérieur
- Choisir une chatte ou un mâle castré plutôt qu’un mâle non castré (la production de Fel d1 par les glandes salivaires et sébacées est fonction du taux de testostérone).
- Garder le plus souvent possible l’animal à l’extérieur (pas d’accès à la chambre !).
- Passer l’aspirateur (à filtre HEPA avec sac) au minimum une fois sur le sol et jusqu’à trois fois par semaine sur les sièges rembourrés (à la maison mais aussi dans les salles d’attente en raison du risque de transfert passif des allergènes sur les vêtements des patients).
- Pour la poussière sur les meubles : chiffon en microfibre.
- Retirer tapis et moquette (réservoirs à allergènes).
- Si le chat a malencontreusement élu domicile sur le matelas, il faut savoir qu’il faut plusieurs années pour que les allergènes disparaissent. L’utilisation d’une housse hermétiquement fermée (housses anti-acariens) est une option.
- Aérer régulièrement matin et soir les pièces où le chat a l’habitude d’évoluer. Vérifier que la ventilation mécanique est en état de marche.
- L’utilisation d’un purificateur d’air mécanique à filtre HEPA et à charbon est utile. Les autres modèles (ioniseurs…) sont plus à risque de libérer des composés organiques volatiles polluants.
- Toujours se laver les mains après avoir caressé un chat.
2. Diminuer les allergènes sur le pelage
- Laver le chat soit sous la douche pendant 1 min (réduction de 44 % de la concentration de Fel d1 3 heures plus tard et pendant 24 heures), soit lui faire prendre un bain en immersion pendant 3 min (baisse de 79 %), sans oublier de le rincer (à réaliser de préférence 4 à 5 semaines d’affilée) ;
- L’innocuité des sprays et lotions anti-allergiques à pulvériser sur les animaux n’est pas étayée par des publications validées.
3. Inactiver Fel d1
- Un vaccin composé de l’association de Fel d1 recombinant et de particules virales de la mosaïque du concombre a été testé chez le chat en 2019. Cependant, de nouvelles études sont nécessaires pour prouver son innocuité et l’absence d’effet délétère chez l’animal (le rôle de cette protéine reste inconnu).
- Des croquettes « spéciales » sont proposées sur le marché, contenant des anticorps IgY anti-Fel d1. Il faut se renseigner auprès de son vétérinaire.
4. Choisir un chat alors que l’on y est allergique n’est pas raisonnable
Les chats « hypoallergéniques » manipulés génétiquement ou des races soi-disant moins productrices de Fel d1 comme les chats nus (sphynx, donskoy, peterbald) ne sont pas une garantie d’absence d’allergène. En effet, ces chats possèdent un duvet et Fel d1 est produit essentiellement par les glandes salivaires, sébacées, anales et lacrymales.
5. Ne pas utiliser de litière à base de silice cristalline
Ce matériau comporte un risque d’inhalation de microparticules pouvant favoriser l’apparition d’une maladie pulmonaire.