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Sport et ménopause : règles de bonnes pratique en prévention cardiovasculaire 

L’interrogatoire précise les facteurs de risque cardiovasculaire  :

  • tabagisme  ;
  • antécédents familiaux et personnels d’hypertension artérielle, de troubles lipidiques ou glucidiques  ;
  • existence de symptômes liés à l’effort ou non (dyspnée, malaises, céphalées)  ;
  • prise éventuelle de médicaments et de traitement hormonal substitutif  ;
  • passé sportif, pratique actuelle et niveau de sédentarité.

L’examen clinique comprend :

  • l’auscultation cardiaque,
  • la mesure de la pression artérielle,
  • l’examen de l’état veineux.
  • Un électrocardiogramme (ECG) de repos est justifié.

L’épreuve d’effort en milieu cardiologique peut être indiquée au-delà de 50 ans, si la patiente désire reprendre une activité physique intense (> 60  % VO2 max) ; elle permet le dépistage d’anomalies en faveur d’une coronaropathie plus souvent cliniquement atypique chez la femme  ; une épreuve négative élimine une maladie coronaire significative, mais n’élimine pas formellement le risque.

La patiente est prévenue qu’elle doit consulter si des symptômes inhabituels apparaissent au cours ou au décours d’une séance d’entraînement.

Les règles de bonne pratique sont utilement rappelées, en particulier le respect des trois phases (échauffement, travail, récupération), le besoin d’une hydratation suffisante, la nécessité d’adapter l’intensité et la durée de l’effort aux conditions ambiantes, l’arrêt du tabagisme ou l’abstention de fumer dans les deux heures précédant ou suivant l’effort et l’abstention de pratique en cas de fièvre, infection ou fatigue anormale.

Les recommandations dépendent aussi du niveau de pratique. Ainsi, chez une femme sédentaire, il est conseillé de commencer par intégrer l’activité physique dans le quotidien (marche rapide liée aux déplacements pour aller au travail par exemple, montée des escaliers sur plus de trois étages ou équivalent) et diminuer le temps de sédentarité à moins de sept heures par jour. Des activités en aérobie trois fois par semaine de trente à soixante minutes par séance comme la marche, associées à des activités de musculation légère de vingt minutes une à deux fois par semaine peuvent être proposées. 

En prévention tertiaire, le bénéfice de l’activité physique régulière comme la marche après la survenue d’un infarctus du myocarde a été rapporté dans l’étude WHI (Women’s Health Initiative-Observational Study), avec une diminution de la mortalité globale et de la mortalité par cardiopathie ischémique  ; à l’opposé, l’augmentation d’une heure par jour du temps de sédentarité au-delà de huit heures augmente le risque de mortalité globale et cardiovasculaire.

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