Des cancers évitables
L’objectif princeps de la vaccination prophylactique contre les papillomavirus humains est de prévenir le cancer du col de l’utérus chez les femmes immunisées. La quasi-totalité de ces cancers (précédés de lésions précancéreuses) sont dus à une infection persistante par des papillomavirus à haut risque. Le dépistage de ces lésions reste toutefois un complément indispensable à la vaccination, y compris chez les femmes vaccinées. La prévention vaccinale d’autres cancers anogénitaux et des voies aérodigestives supérieures imputables aux papillomavirus à haut risque dans les deux sexes, et pour lesquels il n’existe aucun dépistage, est maintenant envisagée : la Haute Autorité de santé a publié une recommandation visant à étendre cette vaccination à tous les jeunes garçons. Ce dossier fait état des données clinico-biologiques des programmes d’immunisation dans le monde ainsi que des recommandations vaccinales françaises, en tenant compte des données épidémiologiques sur les maladies associées aux papillomavirus et sur les preuves de l’efficacité des vaccins et de leur tolérance. Christiane Mougin