Insuffisance cardiaque, la révolution tranquille !
Alors que l’on croyait à peu près tout savoir sur l’insuffisance cardiaque, voilà qu’elle redevient un sujet phare de la cardiologie, et cela notamment en raison de nombreuses nouveautés thérapeutiques mais aussi d’une évolution de sa classification et de sa compréhension physiopathologique. Une vraie révolution donc, puisque toutes les lignes bougent (ou vont bouger), modifiant ainsi son diagnostic avec l’identification de nouvelles formes d’insuffisance cardiaque, sa prise en charge avec l’addition de nouvelles lignes thérapeutiques, mais aussi sa démarche étiologique, notamment dans cette forme d’insuffisance cardiaque de plus en plus fréquente appelée (à défaut de mieux pour l’instant) « insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée ». Car, et c’est bien là la première (r)évolution, l’insuffisance cardiaque n’est plus une entité uniforme, elle est devenue multiple !
On distingue ainsi depuis 2016 différentes formes d’insuffisance cardiaque selon le niveau de fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG), allant de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (la plus connue de toutes et regroupant les formes avec une FEVG < 40 %) à celle à fraction d’éjection modérément altérée (FEVG entre 40 et 50 %) et enfin l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (FEVG > 50 %). Et cette dernière n’est pas une lubie de cardiologues, mais un mouvement qui accompagne l’évolution épidémiologique de l’insuffisance cardiaque. Car alors que l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée représentait l’essentiel des formes d’insuffisance cardiaque dans le passé, elle est maintenant rattrapée par l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (environ 50 % des formes aujourd’hui), et toutes les prédictions montrent qu’elle sera la plus fréquente dans un futur proche ! Une évolution majeure, car tous les traitements actuels s’adressent à l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée et, à l’heure où ce dossier est écrit, il n’existe a contrario aucun traitement efficace pour celle à fraction d’éjection préservée.
L’augmentation de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée accompagne le changement de profil des patients, plus âgés et ayant plus de comorbidités métaboliques du type diabète. Mais cela a permis aussi d’identifier de nouvelles causes de l’insuffisance cardiaque, qui peuvent avoir des traitements ciblés qui leur sont propres, comme notamment l’amylose cardiaque. Enfin, avec un âge moyen aux alentours de 75 ans, les patients insuffisants cardiaques ont de plus en plus fréquemment d’autres pathologies, notamment des cancers, dont les traitements de plus en plus efficaces peuvent avoir des conséquences cardiologiques importantes. C’est l’avènement de la cardio-oncologie au sein de laquelle la prise en charge délicate de l’insuffisance cardiaque représente une proportion majoritaire des cas.
On distingue ainsi depuis 2016 différentes formes d’insuffisance cardiaque selon le niveau de fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG), allant de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (la plus connue de toutes et regroupant les formes avec une FEVG < 40 %) à celle à fraction d’éjection modérément altérée (FEVG entre 40 et 50 %) et enfin l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (FEVG > 50 %). Et cette dernière n’est pas une lubie de cardiologues, mais un mouvement qui accompagne l’évolution épidémiologique de l’insuffisance cardiaque. Car alors que l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée représentait l’essentiel des formes d’insuffisance cardiaque dans le passé, elle est maintenant rattrapée par l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (environ 50 % des formes aujourd’hui), et toutes les prédictions montrent qu’elle sera la plus fréquente dans un futur proche ! Une évolution majeure, car tous les traitements actuels s’adressent à l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée et, à l’heure où ce dossier est écrit, il n’existe a contrario aucun traitement efficace pour celle à fraction d’éjection préservée.
L’augmentation de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée accompagne le changement de profil des patients, plus âgés et ayant plus de comorbidités métaboliques du type diabète. Mais cela a permis aussi d’identifier de nouvelles causes de l’insuffisance cardiaque, qui peuvent avoir des traitements ciblés qui leur sont propres, comme notamment l’amylose cardiaque. Enfin, avec un âge moyen aux alentours de 75 ans, les patients insuffisants cardiaques ont de plus en plus fréquemment d’autres pathologies, notamment des cancers, dont les traitements de plus en plus efficaces peuvent avoir des conséquences cardiologiques importantes. C’est l’avènement de la cardio-oncologie au sein de laquelle la prise en charge délicate de l’insuffisance cardiaque représente une proportion majoritaire des cas.