Prévention et dépistage de l’ostéoporose
Il est des pandémies qui, pour être peu médiatisées, n’en sont pas moins redoutables, avec leur cortège impressionnant de souffrances, de morts et d’invalidités. Il s’agit, bien sûr, de l’ostéoporose et de ses redoutables complications fracturaires qui, chaque année, sont responsables en France de milliers de victimes. Comme dans toute maladie grave, ce sont toujours les sujets les plus fragiles, les plus âgés et ceux qui sont atteints de maladies chroniques qui paient le plus lourd tribut à cette maladie. Cette épidémie n’est pas saisonnière mais séculaire, et le nombre de fractures ne fait que croître d’année en année en raison du vieillissement des populations du monde entier.
Pour filer la métaphore jusqu’au bout, nous ne disposons certes pas de vaccin, mais des moyens de diagnostic performants et des traitements efficaces et bien tolérés existent. Et l’on comprend mal que, depuis près d’une décennie, le nombre de patients diagnostiqués et traités ne fasse que décroître (7 % par an). Les explications concernant ce désamour par rapport à la maladie ostéoporotique et son traitement sont nombreuses et bien connues : maladie « silencieuse » avant la première fracture, compétition délétère entre les comorbidités, effets contre-productifs de l’hypermédiatisation des effets indésirables, pourtant rares, des traitements antiostéoporotiques. Le médecin traitant a toujours été le principal acteur dans la prise en charge de l’ostéoporose et a vocation de le rester. C’est le principal prescripteur d’examens densitométriques et de traitements antiostéoporotiques. Le spécialiste de l’os est là pour l’aider dans sa tâche en apportant son expertise en cas de besoin, que ce soit dans certaines situations difficiles ou atypiques, en cas d’échec du premier traitement ou pour l’aider dans sa réflexion au moment de discuter de la poursuite ou de l’arrêt du traitement. Le combat contre l’ostéoporose, qui perd actuellement du terrain, ne pourra être gagné sans l’engagement total du médecin généraliste, ce qui ne peut passer que par la qualité de sa formation et de son information, de la faculté à l’enseignement postuniversitaire, pour le convaincre que l’ostéoporose est une maladie grave et lui donner les clés pour la traiter.
Dans le prochain numéro de La Revue du Praticien : le dossier « Traitement de l’ostéoporose »
Pour filer la métaphore jusqu’au bout, nous ne disposons certes pas de vaccin, mais des moyens de diagnostic performants et des traitements efficaces et bien tolérés existent. Et l’on comprend mal que, depuis près d’une décennie, le nombre de patients diagnostiqués et traités ne fasse que décroître (7 % par an). Les explications concernant ce désamour par rapport à la maladie ostéoporotique et son traitement sont nombreuses et bien connues : maladie « silencieuse » avant la première fracture, compétition délétère entre les comorbidités, effets contre-productifs de l’hypermédiatisation des effets indésirables, pourtant rares, des traitements antiostéoporotiques. Le médecin traitant a toujours été le principal acteur dans la prise en charge de l’ostéoporose et a vocation de le rester. C’est le principal prescripteur d’examens densitométriques et de traitements antiostéoporotiques. Le spécialiste de l’os est là pour l’aider dans sa tâche en apportant son expertise en cas de besoin, que ce soit dans certaines situations difficiles ou atypiques, en cas d’échec du premier traitement ou pour l’aider dans sa réflexion au moment de discuter de la poursuite ou de l’arrêt du traitement. Le combat contre l’ostéoporose, qui perd actuellement du terrain, ne pourra être gagné sans l’engagement total du médecin généraliste, ce qui ne peut passer que par la qualité de sa formation et de son information, de la faculté à l’enseignement postuniversitaire, pour le convaincre que l’ostéoporose est une maladie grave et lui donner les clés pour la traiter.
Dans le prochain numéro de La Revue du Praticien : le dossier « Traitement de l’ostéoporose »