Perturbateurs endocriniens
Depuis le milieu du XXe siècle, la toxicologie a évolué par vagues successives, marquées par un intérêt particulier pour une catégorie de substances toxiques ou pour certaines cibles sanitaires. Ainsi, il y eut la grande période de la génotoxicité et de la mutagenèse, vite complétée par la toxicité pour la reproduction. Il y eut le grand développement de la toxicité d’organes, notamment la toxicité hépatique et rénale. Il y eut aussi l’intérêt pour les métaux et les substances persistantes et bio-accumulables, comme les dioxines ou les polychlorobiphényles (PCB), et, plus récemment, les composés perfluorés. Enfin arrivèrent les perturbateurs endocriniens, à un moment où la toxicologie passait d’un siècle à l’autre pour devenir ce que nous appelons aujourd’hui la toxicologie du XXIe siècle. Cette toxicologie est fondée sur des mécanismes d’action alimentés par de grands jeux de données, mais n’oublie pas ses racines de physiologie et de physiopathologie. Les perturbateurs endocriniens en sont la parfaite illustration.