Perturbateurs endocriniens

Depuis le milieu du XXe siècle, la toxicologie a évolué par vagues successives, marquées par un intérêt particulier pour une catégorie de substances toxiques ou pour certaines cibles sanitaires. Ainsi, il y eut la grande période de la génotoxicité et de la mutagenèse, vite complétée par la toxicité pour la reproduction. Il y eut le grand développement de la toxicité d’organes, notamment la toxicité hépatique et rénale. Il y eut aussi l’intérêt pour les métaux et les substances persistantes et bio-accumulables, comme les dioxines ou les polychlorobiphényles (PCB), et, plus récemment, les composés perfluorés. Enfin arrivèrent les perturbateurs endocriniens, à un moment où la toxicologie passait d’un siècle à l’autre pour devenir ce que nous appelons aujourd’hui la toxicologie du XXIe siècle. Cette toxicologie est fondée sur des mécanismes d’action alimentés par de grands jeux de données, mais n’oublie pas ses racines de physiologie et de physiopathologie. Les perturbateurs endocriniens en sont la parfaite illustration.

Au sommaire

Perturbateurs endocriniens : de quoi parle-t-on, et quels nouveaux mécanismes de toxicité mettent-ils en jeu ?

La naissance du concept de perturbation endocrinienne remonte à plusieurs décennies et fait suite à une série d’observations troublantes dans la deuxième moitié du XXe siècle. Comme souvent dans le monde de la toxicologie environnementale, il s’agit de constatations à la fois dans les écosystèmes et chez l’être humain.

Tabac et méthylation de l’ADN : un exemple d’altération épigénétique

Le tabagisme est la principale cause de décès évitable dans le monde. En France, en 2015, la mortalité attribuable au tabac était estimée à 75 000 décès. Le tabagisme est reconnu comme un facteur de risque majeur, même des années après son arrêt, pour de nombreuses maladies complexes comme les cancers, les maladies…

Que sait-on de l’action des perturbateurs endocriniens sur le système immunitaire ?

L’être humain a développé au cours de l’évolution des stratégies toujours plus élaborées pour lutter contre les microbes. Toutefois, sa première défense est physique puisque la peau et les muqueuses sont les premières barrières exposées quotidiennement. Elles sont par ailleurs couvertes d’une flore microbienne, qui contribue…

Que sait-on de l’action des perturbateurs endocriniens sur le neurodéveloppement ?

De nombreuses molécules chimiques sont détectées dans les compartiments fœtaux et maternels, le sang du cordon ou encore dans le liquide amniotique. L’hypothèse de perturbations endocriniennes, et particulièrement thyroïdiennes et/ou stéroïdiennes, dues à la présence d’une ou plusieurs de ces molécules durant le développement, est…

Que sait-on de l’action des perturbateurs endocriniens sur le métabolisme et l’obésité ?

Le surpoids et l’obésité représentent des problèmes de santé publique mondiale avec une incidence qui a triplé depuis 1975. Ce phénomène, qui concerne 1,9 milliard d’adultes et 340 millions d’enfants et d’adolescents de 5 à 19 ans, est d’autant plus préoccupant que l’on compte aussi 38 millions d’enfants de moins…

Pesticides : ce qui est connu ou suspecté de leur action délétère sur la santé

Le mot « pesticide » est un terme générique (dérivé des termes latins caedere , « tuer », et pestis , « fléau ») intégré à la langue française depuis la fin des années 1950. Les pesticides sont des molécules permettant de lutter contre des organismes nuisibles (animaux, végétaux, champignons) mais ils…

Perturbateurs endocriniens : messages clés

1 - Les perturbateurs endocriniens (PE) ont considérablement fait évoluer notre manière d’envisager la toxicologie et les relations entre l’environnement et la santé. Ces substances ont des cibles moléculaires dans le système endo­crinien, mais le délai est parfois très long entre le début de l’exposition et la manifestation de…

Les messages clés

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