Troubles somatoformes : en faire le diagnostic, éviter de les aggraver, prendre en compte la souffrance du patient

Tout médecin, psychiatre ou non, est régu­lièrement confronté à des symptômes et signes dont l’absence de cause organique identifiable complique le processus de raisonnement clinique. Lorsque ces symptômes et signes persistent, leur retentissement peut devenir important pour le patient, tout en laissant le médecin dans le désarroi des examens paracliniques qui reviennent « négatifs » devant des symptômes « médicalement inexpliqués ». Les patients consultent alors de nombreux médecins de spécialités différentes sans qu’aucun diagnostic positif ne soit posé et qu’aucune solution ne soit proposée, aggravant d’autant le trouble.

Au sommaire

Définition des troubles somatoformes : entre symptômes physiques et symptômes mentaux

Les troubles somatoformes,1 considérés comme des troubles mentaux par la nosographie psychiatrique contemporaine,2 sont particulièrement fréquents, mais essentiellement rencontrés dans le contexte des consultations médicales non psychiatriques. L’absence de cause organique identifiable pour ces maladies fait souvent sous-estimer…

Hypocondrie : souci excessif pour sa santé ou trouble à symptomatologie somatique ?

Le Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux (DSM) est le système de classification le plus traditionnellement utilisé en psychiatrie. Sa 5e version (DSM-5) a été publiée en 2013, et un certain nombre de modi­fications ont été réalisées notamment pour la catégorie des troubles somatoformes désormais appelée « …

Apport de la recherche dans les troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle

Les troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle, ou trouble de conversion, se caractérisent par un ou des déficits moteurs ou sensoriels inexpliqués qui suggèrent la présence d’un trouble neuro­logique ou d’un trouble médical autre. Des facteurs de stress peuvent être retrouvés mais pas nécessairement (v. p. 195). Quel…

Quelle attitude face à un patient ayant un trouble somatoforme ?

Bien que le diagnostic négatif, c’est-à-dire l’élimination d’une pathologie non psychiatrique responsable des symptômes du patient, préoccupe légitimement le praticien, on aura soin de mener de front démarche diagnostique négative et positive, en recherchant notamment les critères diagnostiques d’un trouble somatoforme et surtout…

Crise non épileptique psychogène : le renouveau de l’abord des troubles de conversion

Les crises non épileptiques psychogènes sont des événements paroxystiques qui ressemblent du fait de leur contenu, comportemental ou expérientiel, aux crises d’épilepsie. Cependant, elles ne sont pas accompagnées des modifications électrophysiologiques, électroencéphalographiques qui caractérisent ces dernières. Les cliniciens s…

Syndrome de l’intestin irritable : de la comorbidité anxiodépressive au microbiote

Le syndrome de l’intestin irritable est un « trouble à symptomatologie somatique non spécifié » ou « syndrome somatique fonctionnel » fréquent (v. p. 197). Il toucherait 10 % de la population des pays occidentaux. Il est fréquemment comorbide du trouble dépressif caractérisé et des troubles anxieux, et comme…

Les traitements innovants dans les troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle

Les données d’imagerie fonctionnelle ont permis de mieux comprendre la physiopathologie des troubles somatoformes (ou troubles à symptomatologie somatique et apparentés), et en particulier des troubles à symptomatologie neurologique fonctionnelle (ou troubles de conversion) et d’élaborer de nouvelles hypothèses (v. p. 207). Les…

Troubles somatoformes : 10 messages clés

À retenir1 Les symptômes et signes avec absence de cause organique identifiable sont très fréquents en médecine non psychia­trique.2 Ces situations cliniques ne doivent pas être qualifiées de « syndromes médicalement inexpliqués » ou pire de « simulation ».3 Ces situations cliniques doivent bénéficier d’une…

Les messages clés

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