Nouveau regard sur un cancer très ancien

Le lymphome de Hodgkin (LH) a été décrit pour la première fois en 1832 par Thomas Hodgkin, un médecin anglais. Longtemps appelé maladie de Hodgkin, ce n’est qu’en 1996 que l’on a montré de manière formelle que les cellules tumorales, les cellules de Hodgkin et de Reed-Sternberg, avaient comme origine le lymphocyte B. La maladie de Hodgkin est alors devenue le lymphome de Hodgkin. Ce cancer rare a suivi l’évolution des progrès de la cancérologie et est considéré comme le premier cancer guéri, permettant, de ce fait, la nécessaire prise en compte des séquelles des thérapeutiques. Les études de recherche clinique ont permis de définir le traitement le « plus juste » pour maintenir la guérison des patients et diminuer les séquelles. Au cours des dix dernières années, la thérapeutique a intégré des stratégies d’immunothérapie grâce à une meilleure compréhension de la physiopathologie de ce très mystérieux cancer.

Au sommaire

Historique du lymphome de Hodgkin

Une origine infectieuse du lymphome de Hodgkin a d’abord été suspectée. La fièvre, les sueurs et l’observation de clusters auraient en effet pu être la conséquence d’un agent infectieux. Sternberg pensait qu’il s’agissait d’une forme de tuberculose, et Reed d’un processus inflammatoire plutôt que d’une maladie maligne.1 L…

Épidémiologie du lymphome de Hodgkin

L’épidémiologie du lymphome de Hodgkin (LH) est très singulière. Il existe une incidence très variable en fonction des zones géographiques étudiées, ce qui sous-entend une influence des modes de vie et du développement socio­économique. En France, l’incidence est de 3,2 pour 100 000 habitants, selon les données de 2018 du…

Mieux comprendre les mécanismes biologiques

Les cellules tumorales du lymphome de Hodgkin, cellules de « Hodgkin et de Reed-Sternberg (HRS) », représentent moins de 5 % des éléments cellulaires au sein d’un granulome composé des différents types cellulaires du système immunitaire (lymphocytes B, T, NK, des macrophages, mastocytes, polynucléaires éosinophiles,…

Diagnostic et bilan préthérapeutique du lymphome de Hodgkin

Le lymphome de Hodgkin existe sous deux formes : classique, la plus fréquente, et nodulaire à prédominance lymphocytaire, plus rare et dont la prise en charge est très spécifique. Le diagnostic de certitude est anatomopathologique, orienté par une présentation clinique souvent typique. Le bilan préthérapeutique comprend des…

Tomographie par émission de positons : une place centrale dans le bilan et l'évaluation

La tomographie par émission de positons (TEP-scan) est une technique d’imagerie nucléaire fonctionnelle non invasive et désormais largement disponible. Elle est fondée sur l’utilisation d’un radiotraceur radio­actif ciblant un processus biologique, injecté au ­patient, dont la distribution peut ainsi ­être analysée à l’imagerie…

Traitement de première ligne du lymphome de Hodgkin classique

La démarche thérapeutique de première ligne a largement évolué ces dernières années, vers une optimisation du rapport bénéfice-risque. Que la présentation du lymphome de Hodgkin (LH) soit localisée ou avancée, le standard de traitement intègre désormais la tomographie par émission de positons (TEP) pour guider la stratégie, en…

Rechute du lymphome de Hodgkin : traitements de deuxième ligne et suivantes

Les patients en échec de traitement de première ligne (10 à 15 % des stades localisés et 20 à 30 % des stades avancés) peuvent être guéris par une chimiothérapie de rattrapage suivie d’une intensification thérapeutique et d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Cette stratégie thérapeutique est envisageable chez des…

Suivi au long cours des patients traités pour un lymphome de Hodgkin

Le lymphome de Hodgkin (LH) est un cancer cura­ble par chimiothérapie et radiothérapie. Les séquelles induites par ces traitements sont de deux ordres : séquelles dites d’organes, directement en lien avec les traitements de chimiothérapie et radiothérapie, et conséquences sur la qualité de vie et psychosociales de la maladie et des…

Toxicité des thérapies ciblées et de l’immunothérapie par inhibiteurs des points de contrôle dans le lymphome de Hodgkin

Les deux piliers du traitement de première ligne du lymphome de Hodgkin restent, en France en 2023, la polychimiothérapie associée à une radiothérapie de clôture dans les formes localisées (classification d’Ann Arbor, stades I-II) :1 le protocole ABVD (adriamycine, bléomycine, vinblastine et dacarbazine) est recommandé,…

Troubles de la fertilité et gonadiques chez les patients atteints d’un lymphome de Hodgkin

La prise en charge d’un lymphome peut impacter doublement la fertilité d’une jeune femme : d’une part, par la toxicité ovarienne directe des traitements et, d’autre part, par le délai imposé après traitement avant de pouvoir envisager une grossesse. L’altération de la fertilité secondaire aux traitements du cancer est une…

Lymphome de Hodgkin : les 10 messages clés

1 - Le lymphome de Hodgkin est un cancer rare, avec 2 200 nouveaux cas par an en France. C’est le cancer le plus fréquent chez l’adulte de moins de 40 ans. 2 - Le mode de présentation est, pour la grande majorité des patients, très stéréotypé avec la présence d’adénopathies supradiaphragmatiques pathologiques,…

Les messages clés

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