Une maladie chronique

L’arrivée des trithérapies antirétrovirales dirigées contre le VIH, en 1996, fut une révolution. L’allongement de l’espérance de vie des personnes traitées, qui rejoint celle de la population générale mais crée aussi de nouvelles préoccupations liées au vieillissement, a été une grande victoire. Les antirétroviraux ont spectaculairement gagné en efficacité, tolérance et confort. Cependant, l’infection par le VIH, pathologie devenue chronique sous traitement à vie, expose toujours à de multiples risques : stigmatisation, rupture de suivi, complications, comorbidités, iatrogénie. Une prise en charge globale multidisciplinaire reste donc nécessaire. La prévention de la transmission du VIH entre partenaires, de la mère à l’enfant, et même en prophylaxie pré-exposition, sont un grand succès des médicaments, avec l’espoir d’un impact épidémiologique. Les vaccins à ARN ajoutent une technologie puissante à la palette de la recherche vaccinale, mais ils n’apportent pas, en eux-mêmes, de nouveau concept susceptible de résoudre les difficultés propres au VIH : il faudra encore compter sur la prévention combinée, incluant les antirétroviraux.

Au sommaire

Impact des stratégies de dépistage et de traitement sur l’épidémiologie de l’infection par le VIH en France et dans le monde

En 2020, dans le monde (fig. 1), on estime à 37,7 millions le nombre de personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PvVIH), dont 36 millions d’adultes et 1,7 million d’enfants de moins de 15 ans.1 Parmi cette popu­lation, dont la majorité vit en Afrique subsaharienne, environ 1 personne sur 5…

La PrEP dans l’infection par le VIH, outil majeur de la stratégie globale de prévention diversifiée

La prophylaxie préexposition (PrEP) du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) consiste en l’utilisation, à titre préventif, de ­médicaments antirétroviraux par une personne non infectée par le VIH mais à risque de contracter cette infection. Au même titre que d’autres interventions de prévention, traitement anti­rétroviral des…

Transmission mère-enfant du VIH : un succès de la prévention

Dans le monde, l’éradication des infections pédiatriques par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est loin d’être obtenue. L’Organisation mondiale de la santé estime que 1,3 million de femmes vivant avec le VIH donnent naissance chaque année et, même si 85 % d’entre elles avaient, en 2019, accès à des antirétroviraux …

Il faut aussi interroger le patient sur sa sexualité

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont un problème majeur de santé publique : les infections à VIH-sida, les hépatites virales A, B et C, la syphilis, les infections à gonocoque, Chlamydiae et papillomavirus (HPV) sont les plus fréquentes. La prévention et le dépistage de ces IST sont nécessaires à une bonne…

Le suivi au long cours des personnes vivant avec le VIH

Depuis l’arrivée des trithérapies, en 1996, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est devenue une pathologie chronique sous traitement permanent. Depuis cette date historique, la situation n’a pas cessé d’évoluer : les files actives ont vieilli, les effets toxiques à long terme des premiers traitements…

Prise de poids excessive chez les personnes vivant avec le VIH traitées : un effet indésirable des anti-intégrases et du « TAF » ?

Les premières trithérapies anti­rétrovirales (1996) se sont rapidement vu attribuer un effet indésirable inattendu : le syndrome lipodystrophique, associant une atrophie du tissu adipeux sous-cutané du visage et des membres à une accumulation centrale de graisse (adipomastie, « bosse de bison », graisse abdominale périviscérale). On…

Le devenir des personnes nées avec le VIH

Les associations de médicaments antirétroviraux permettent, entre autres résultats, une très efficace prévention de la transmission mère-­enfant (TME) du virus de l’immuno­déficience humaine (VIH). Cependant, il existe une population d’enfants et de jeunes adultes nés avec le virus, avant la généralisation de la prévention de la…

Traitement actuel de l’infection par le VIH

Depuis les premiers cas de syndrome d’immunodéficience acquise (sida) en 1981, et depuis la découverte du virus de l’immunodéficience acquise humaine (VIH) en 1983, le paysage global de l’infection à VIH a considérablement changé.Il a fallu attendre 1986 pour pouvoir utiliser un premier médicament ayant une activité antirétrovirale …

La primo-infection par le VIH : une urgence thérapeutique

La primo-infection par le VIH correspond aux manifestations cliniques et biologiques qui suivent la contamination par le virus de l’immunodéficience humaine. Il s’agit d’un moment très particulier dans l’histoire naturelle de la maladie, au cours duquel des dégâts immunologiques irréversibles surviennent rapidement et au cours…

Infection par le VIH : les 10 messages clés

1 - Les trithérapies antirétrovirales efficaces sont apparues en 1996. Les premiers inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et les premières anti-protéases étaient toxiques, en particulier sur le plan métabolique, et les patients qui y ont été ­exposés en paient encore aujourd’hui le prix, ­notamment en termes de…

Les messages clés

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