Madame A., 37 ans, vient vous voir en consultation pour une douleur abdominale qui évolue depuis une dizaine d’années, quotidienne mais jamais nocturne, mal soulagée par le phloroglucinol. Cette douleur est principalement localisée en péri ombilical, augmentée par le stress et diminuée en période de vacances, et s’accompagne d’une diarrhée. En effet, elle vous décrit 4 selles par jour, liquides, essentiellement post prandiales, jamais nocturnes, dont le début est concomitant à la douleur. L’état général est conservé, avec un poids stable de 53 kg pour 169 cm. Il n’y a pas de modification récente des symptômes, mais ceux-ci la gênent considérablement et l’empêchent, selon elle, d’avoir une vie sociale et professionnelle. Elle n’a pas d’antécédent particulier et ne prend aucun autre traitement. Une coloscopie et une endoscopie digestive haute on été réalisées il y a 3 ans, normales.
Quel(s) élément(s) de cette observation font évoquer le diagnostic de syndrome de l’intestin irritable ?
Quel(s) est (sont) le(s) mécanisme(s) physiopathologique(s) impliqué(s) dans ce syndrome ?
Quel(s) examen(s) paraclinique(s) prescrivez-vous ?
L’ensemble de ces examens est sans particularité.
Quelle prise en charge proposez-vous en première intention ?
Madame A. revient vous voir 10 ans plus tard. Elle vous raconte que les symptômes ne se sont jamais vraiment améliorés et qu’ils semblent même en aggravation depuis quelques mois, avec une douleur plus intense et diffuse accompagnée d’une diarrhée avec quelques traces de sang rouge. 
Quel(s) signe(s) d’alarme vous interpelle(nt) alors et quel(s) est (sont) ceux que vous recherchez ?
Quel(s) examen(s) paraclinique(s) vous paraît (paraissent) indispensable(s) ?

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