Poux : traiter par ivermectine, une bonne idée ?
Le traitement de première intention de la pédiculose repose sur les pyréthrinoïdes de synthèse. L’apparition de résistances a conduit au développement de techniques dont l’efficacité est mal évaluée (mécaniques par élentage complet, diméticone, produits à base d’huiles essentielles, vinaigre…). L’ivermectineper os à double dose (400 μg/kg chez les sujets > 2 ans et/ou 15 kg) répétée à 7 jours a fait l’objet d’un essai contrôlé randomisé montrant une efficacité supérieure à celle du malathion (qui n’est plus commercialisé depuis 2018). Cependant, elle n’a pas d’AMM et son usage intempestif pourrait favoriser l’apparition de résistances. Elle devrait donc être réservée aux résistances avérées et utilisée exceptionnellement.
Attention ! Si on retrouve des poux vivants à J10 après traitement par perméthrine, c’est normal : leur présence témoigne de l’éclosion des lentes dans l’intervalle et de la mauvaise action lenticide du traitement ; il faut donc recommencer un nouveau cycle avec le produit utilisé initialement. En revanche, si des poux vivants sont visibles à J2 après traitement, la résistance est hautement probable : changez la classe de l’insecticide.
 
D’après : Fiani C, Bernigaud C, Chosidow O. Poux : toujours pas de consensus.  Rev Prat Med Gen 2020;34(1045);560-1.

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