L’item « prévention primaire par la nutrition chez l’adulte et chez l’enfant » est à aborder de manière transversale. Il peut faire l’objet de questions dans le cadre de plusieurs disciplines (cardiologie, endocrinologie/diabétologie, gériatrie, neurologie...) ou être synthétisé dans un cas clinique de médecine préventive primaire, dont voici un exemple.

Un patient vient en consultation : son père, diabétique de type 2, est récemment décédé d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Inquiet, il souhaiterait obtenir des conseils pour minimiser son risque d’AVC et de diabète. Il voudrait savoir si un régime dont lui a parlé un de ses collègues serait une bonne solution. Ce patient a une surcharge pondérale, il dit avoir une alimentation variée, mais il consomme chaque jour des boissons sucrées et de la viande rouge ou de la charcuterie. Le patient a 35 ans, est maçon, et vit avec ses deux enfants et son épouse.
Question 1 – Quels conseils nutritionnels pourriez-vous lui donner ? Quels supports pourriez-vous lui conseiller ?
Sur base d’une évaluation nutritionnelle complète (habitudes alimentaires, activité physique et sédentarité) :
– Estimer la perception et la compréhension du patient vis-à-vis des recommandations relatives à l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité pour les adultes. Énoncer ces recommandations et identifier, en accord avec le patient, les aliments qu’il pourrait limiter, ceux à favoriser et les changements de mode de vie à opérer de façon progressive, en fixant des objectifs atteignables.
– Expliquer qu’il n’existe pas de régime « miracle » mais que suivre au mieux les recommandations générales lui permettrait de tendre progressivement vers une alimentation et un mode de vie favorables à la santé. Mettre en garde contre les éventuelles carences et habitudes défavorables de divers régimes vantés dans les médias. Rappeler qu’il est important de prendre plaisir à manger, de privilégier la variété, de prendre le temps de déguster, et de faire attention aux quantités et à la taille des portions.
– Expliquer que l’activité professionnelle n’a pas assez de bénéfices pour la prévention des maladies chroniques, et rappeler les occasions possibles pour pratiquer une activité physique d’un autre domaine : les loisirs, les déplacements actifs et les activités domestiques.
– Diriger le patient vers le site internet ou les brochures papier (www.mangerbouger.fr) et l’inviter à se servir du Nutri-Score.
Question 2 – Ces conseils sont-ils applicables à sa famille ? Justifiez.
Expliquer dans quelle mesure les recommandations pour les adultes sont applicables aux enfants et en quoi elles sont aussi spécifiques, selon leur âge (enfants ou adolescents). Insister sur le fait que la consommation de boissons sucrées du patient constitue une habitude défavorable, en particulier pour ses enfants qui le voient éventuellement comme un « modèle ». 
Question 3 – Quels sont les multiples bénéfices de l’adoption de ces conseils ?
Expliquer qu’adopter ces conseils peut avoir de nombreux bénéfices pour la santé en limitant les risques de démence et de maladies chroniques (telles que les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et certains cancers comme le cancer colorectal) et en influençant positivement la santé mentale.
Question 4 – Quelle(s) méthode(s) pouvez-vous utiliser pour déterminer son niveau d’activité physique ? Justifiez.
Choisir, en accord avec le patient, la méthode la mieux adaptée pour évaluer son activité physique, y compris en combinant certaines d’entre elles.
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Desbouys L, Rouche M. Item 248. Prévention primaire par la nutrition chez l’adulte et chez l’enfant.  Rev Prat 2022;72(5);559-67.

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