Cancer de l’anus : quelles sont les personnes les plus à risque ?
Outre les patients ayant des antécédents personnels de cancer anal et de lésions précancéreuses de l’anus, les trois groupes à très haut risque de développer un cancer de l’anus sont :
• les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et infectés par le VIH ;
• les femmes ayant un antécédent de lésion épidermoïde intraépithéliale de haut grade (HSIL) ou de cancer de la vulve lié au HPV ;
• les femmes ayant eu une transplantation d’organe solide il y a plus de 10 ans.
La plupart des cancers de l’anus sont des carcinomes épidermoïdes, liés dans 88 % à 97 % des cas à une infection par le papillomavirus humain, principalement le type HPV-16.
Ainsi, selon les dernières recommandations des proctologues français, la recherche de l’HPV-16 chez ces patients est préconisée même en l’absence de symptômes. Elle est effectuée par la détection par PCR du génome viral sur écouvillon (tout le canal anal doit être écouvillonné, en particulier la zone de transition anorectale).
En cas de test négatif, il est recommandé de le répéter à 5 ans en l’absence de signes d’infection intercurrents.
En cas de test positif : orienter en consultation de proctologie pour examen clinique et cytologie.
À noter que tout patient ayant des symptômes proctologiques (douleur, gonflement, saignements…) doit être orienté d’emblée pour un examen proctologique standard comprenant inspection de la marge anale, examen digital anorectal et anuscopie.
 
D’après : Spindler L, Etienney I, Abramowitz L, et al. Screening for precancerous anal lesions linked to human papillomaviruses: French recommendations for clinical practice. Techn Coloproctol 2024;28:23.

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