Une patiente de 62 ans arrive aux urgences et elle a des lésions (fig. 1) au niveau de sa jambe gauche. Elle explique que les symptômes sont apparus dans la matinée. Lors de l’examen vous relevez une fièvre à 39 °C. La patiente est diabétique et elle a une obésité morbide ainsi qu’une insuffisance cardiaque chronique.

Figure 1 (Dr Antoine Bertolotti, La Revue du Praticien)
Question 1 - La principale hypothèse diagnostique que vous évoquez est :
Il s’agit du principal diagnostic différentiel mais l’aspect post-bulleux est peu en faveur de cette hypothèse.
L’eczéma est une pathologie inflammatoire prurigineuse.
L’aspect érosif et l’absence de lésion circulaire ne font pas évoquer ce diagnostic en premier.
On objective ici principalement des érosions post-bulleuses mais pas d’ulcération.
L’aspect post-bulleux est peu en faveur de cette hypothèse. L’atteinte est généralement bilatérale et le début moins brutal.
Question 2 - Vous évoquez un érysipèle, les signes de gravité locaux que vous recherchez sont : 
L’œdème est relativement fréquent lors d’un érysipèle sans signe de gravité.
Question 3 - Cliniquement il n’y a pas de signes de gravité locaux. Afin de confirmer cet érysipèle, vous réalisez :
Seulement en cas de signe de gravité.
Pas d’intérêt ici, mais à discuter en cas de suspicion de dermo-hypodermite nécrosante (+/- imagerie par résonance magnétique).
Pas d’intérêt.
En cas de suspicion de thrombose veineuse : écho-Doppler pulsé des membres. Dosage des D-dimères sans valeur discriminative (élevés en cas de dermo-hypodermite infectieuse).
Les examens complémentaires ne sont pas nécessaires dans un érysipèle typique. Dans les formes atypiques, leur intérêt est limité par leur manque de sensibilité et de spécificité : l’examen clinique reste primordial.
Question 4 - Vous proposez à la patiente : 
Oui, car elle va être alitée plusieurs heures.
Les AINS sont contre-indiqués.
Il n’y a pas d’indication des dermocorticoïdes dans cette maladie.
La patiente a des comorbidités, une obésité morbide et une insuffisance cardiaque, qu’il convient de surveiller dans ce contexte d’érysipèle.
Question 5 - Vous réfléchissez à prescrire une antibiothérapie, le micro-organisme que vous ciblerez est :
Appelé aussi streptocoque bêta-hémolytique du groupe A.
Question 6 - Vous décidez d’introduire cette antibiothérapie : 
Chez les malades hospitalisés :
– traitement d’attaque (amoxicilline par voie IV, 50 mg/kg/j, jusqu’à l’obtention d’une apyrexie) ;
– relais par forme orale jusqu’à disparition des signes locaux (amoxicilline 3 à 4,5 g/j en 3 prises) ;
La durée totale de traitement est de 7 jours.
En l’absence de signes de gravité locaux ou généraux, traitement oral à domicile, ce qui évite les contraintes et les effets indésirables du traitement IV : amoxicilline 3 à 4,5 g/j pendant 7 jours.
À l’examen clinique vous constatez cette lésion au niveau de son 4e espace inter-orteils (fig. 2).
Figure 2 (Dr Antoine Bertolotti, La Revue du Praticien)
Question 7- Vous suspectez prioritairement la présence d’un : 
Principalement dans 70-80 % des cas.
Ne donne généralement pas de cas d’intertrigo des petits plis.
Ne donne généralement pas de cas d’intertrigo des petits plis.
Beaucoup plus rare et généralement sur le 1er espace interdigital.
Ne donne généralement pas de cas d’intertrigo des petits plis.

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