Notre humeur est-elle vraiment sous influence de la lumière?
Le manque de lumière, lié au raccourcissement de la durée des jours dès le début de l’automne, agirait sur les sécrétions de mélatonine et de sérotonine, qui régulent nos cycles de sommeil et notre humeur.

 


Trouble affectif saisonnier : concept ou réalité ?
Décrit pour la première fois en 1984 par l’Américain Rosenthal, le trouble affectif saisonnier fait depuis partie du sous-groupe des troubles dépressifs récurrents. Il toucherait entre 1 et 3 % de la population, avec une nette prédominance chez la femme ; il est observé chez l’enfant comme chez l’adulte.

 


Un diagnostic qui reste clinique
Les symptômes décrits ressemblent à ceux d’un épisode dépressif a minima, avec une perte d’énergie, une irritabilité, une diminution du plaisir… Mais alors que dans la dépression classique les patients dorment moins et ont une perte d’appétit, certains signes cliniques sont caractéristiques du trouble affectif saisonnier tels que : hypersomnie, hyperphagie avec une appétence particulière pour le sucre et prise de poids, aggravation vespérale de la tristesse et de l’asthénie, activité physique diminuée. L’utilisation du questionnaire SPAQ (Seasonal Pattern Assesment Questionnaire) est un outil d’utilisation facile en consultation.
La notion de temporalité (caractère saisonnier des symptômes) et la récurrence de ces derniers sur plusieurs années à la même période, sont fondamentales pour poser le diagnostic. Les premiers symptômes apparaissent généralement quand la durée d’ensoleillement quotidienne commence à se réduire, que l’aube est plus tardive et le coucher du soleil plus précoce. Une amélioration spontanée au printemps est tout aussi caractéristique. 
La luminothérapie, efficace et bien tolérée, reste le traitement de référence chez ces patients.
Lumière sur la dépression saisonnière Rev Prat Med Gen 2019 ;33(1027) :674-75.

Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien