Pollution sonore : quelles alternatives aux « bouchons d’oreilles » en mousse ?
La prescription d’une protection individuelle contre le bruit, sous forme de « bouchons d’oreilles », est recommandée pour protéger le patient d’une pollution sonore émergente qui impacte sa santé et motive sa consultation. Solution la plus simple : les cylindres de mousse expansée qui permettent une atténuation moyenne de 25 à 35 dB SPL (fig. A). Leur efficacité dépend de leur bonne mise en place (compacter la mousse, puis l’introduire dans le conduit auditif externe ; la maintenir jusqu’à ce qu’elle se soit expansée et qu’elle ait pris la forme du conduit auditif externe). Leur limite est que l’atténuation sonore diffère selon la fréquence (plus importante pour les fréquences aiguës que pour les graves, fig. B).
En cas d’inefficacité ou d’inconfort, on peut prescrire la réalisation d’embouts sur mesure par un audioprothésiste, qui réalise une empreinte de l’oreille (l’embout prend donc la forme exacte du conduit). L’audioprothésiste s’assure de l’adéquation de la solution proposée avec les caractéristiques du son émergent perturbant (fig. C) et peut incorporer des filtres acoustiques, afin de moins supprimer les fréquences aiguës utiles à l’intelligibilité de la parole (fig. D).
En théorie, le casque anti-bruit est plus efficace que les bouchons, mais le confort d’utilisation est moindre (il est plus encombrant et tient chaud).

D’après : Coez A, Garcia A.  Gestion de la pollution sonore liée à l’environnement.  Rev Prat 2023;73(7);729-34.

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