Madame X., a une affection néphrologique, aiguë ou rapidement progressive, aboutissant à une maladie rénale chronique devenant terminale.
Question 1 – Citez 3 avantages de la transplantation rénale par rapport à l’hémodialyse. Quelle alternative à ces traitements de suppléance de l’insuffisance rénale chronique terminale connaissez-vous ?
Les 3 avantages de la transplantation rénale portent sur la qualité de vie, l’espérance de vie à long terme, et les économies réalisées pour le système de santé. L’alternative à l’hémodialyse et à la transplantation serait la dialyse péritonéale.
Madame X. désire une transplantation rénale, et vous informe qu’un proche est prêt à lui donner son rein.
Question 2 – Quelles conditions légales doivent être remplies pour ce don ?
Pour donner un rein de son vivant, il faut être un parent proche ou une personne pouvant apporter la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur. Le donneur doit être majeur, demandeur, volontaire, en bonne santé, avoir été informé de manière éclairée et transparente. Il doit également avoir été reçu par le « comité donneur vivant » vérifiant que le donneur est informé et libre de son choix. Il faut, enfin, avoir exprimé son consentement devant le président du tribunal de grande instance.
Question 3 – Quelles contre-indications à la transplantation recherchez-vous chez Madame X. ?
Les contre-indications absolues à rechercher sont, outre le refus du patient d’être transplanté, une infection évolutive, un cancer non guéri, l’incapacité physique ou mentale de suivre un traitement au long cours, et une espérance de vie ne permettant pas d’envisager un rapport bénéfices/risques favorable.
Madame X. a finalement été transplantée il y a 1 an. Vous êtes son médecin traitant et la suivez régulièrement en consultation.
Question 4 – Quels sont les principaux risques et complications auxquels Madame X. est exposée par son traitement immunosuppresseur ? Que recherchez-vous systématiquement à l’examen clinique lors de vos consultations de suivi ?
Les deux principaux risques liés à l’immunosuppression sont les infections (classiques et opportunistes), et les tumeurs (cancers cutanés et syndrome lymphoprolifératifs en particulier). Il faut aussi garder à l’esprit la néphrotoxicité des anticalcineurines, le risque de diabète, les complications ostéo-articulaires de la corticothérapie, les troubles digestifs, et les neutropénies. Lors des consultations de suivi, il faut veiller à rechercher systématiquement une fièvre, un point d’appel infectieux (en particulier des signes fonctionnels urinaires), ou des lésions cutanées suspectes.
Elle vous consulte pour une fièvre à 39 °C et des douleurs en regard du greffon.
Question 5 – Quel est le diagnostic à évoquer en priorité ? Quel examen devez-vous réaliser à votre cabinet (un seul) ? Citez deux examens paracliniques à réaliser.
Il faut évoquer en priorité le diagnostic de pyélonéphrite du greffon. Vous devez réaliser une bandelette urinaire pour orienter le diagnostic. Il est primordial de faire prélever un examen cytobactériologique des urines avant de débuter l’antibiothérapie. Une imagerie de l’appareil urinaire devra être réalisée (le plus souvent une échographie).
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Gérard A, Sicard A, Chauvet C, et al. Item 201. Transplantation d’organes.  Rev Prat 2023;73(7);793-801.

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