Les causes des hyperéosinophilies sont secondaires ou primitives, les premières étant les plus fréquentes. L’éosinophilie est un signe biologique relativement fréquent, au carrefour de plusieurs pistes diagnostiques.
Question 1 - Elle peut être :
Il ne faut donc pas occulter une discrète éosinophilie glissée parmi d’autres résultats biologiques dans un dossier d’ECN, tant sa présence peut être d’une grande aide diagnostique. Ainsi, l’importance de cet item de l’ECN ne réside pas tant dans le fait qu’il puisse « tomber » comme un dossier à part entière (même si cela reste possible), mais plutôt qu’il serve de fil conducteur à de nombreux diagnostics et qu’il apparaisse donc dans de nombreux dossiers.
L’arborescence diagnostique dans un contexte d’éosinophilie commence par le cheminement balisé au sein de ses causes secondaires, avant éventuellement d’aboutir aux diagnostics plus rares de syndromes hyperéosinophiliques lymphoïdes ou myéloïdes, qui comportent eux aussi un cheminement étiologique propre. Les examens complémentaires sont demandés selon les éléments anamnestiques et cliniques suivants.
L’arborescence diagnostique dans un contexte d’éosinophilie commence par le cheminement balisé au sein de ses causes secondaires, avant éventuellement d’aboutir aux diagnostics plus rares de syndromes hyperéosinophiliques lymphoïdes ou myéloïdes, qui comportent eux aussi un cheminement étiologique propre. Les examens complémentaires sont demandés selon les éléments anamnestiques et cliniques suivants.
Question 2 - Que faire devant une importante éosinophilie et d’autres anomalies de l’hémogramme ?
Il ne faut surtout pas méconnaître une leucémie aiguë myéloblastique de type 4 ou une leucémie à éosinophiles, maladies comportant un caractère de gravité immédiat : myélogramme, caryotype, biologie moléculaire.
Question 3 - Que faire devant un syndrome tumoral ?
Il faut d’emblée évoquer une tumeur maligne, solide ou hématologique : iconographie adaptée au contexte, biopsie ou ponction d’organe avec histologie.
Question 4 - Que faire devant une suspicion d’allergie médicamenteuse ?
Procéder à un interrogatoire à la recherche de critères chronologiques d’imputabilité est ici capital : bilans rénal et hépatique. Il faut également rechercher un DRESS (syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse).
Question 5 - Que faire en cas de suspicion d’atopie ?
Les antécédents d’asthme ou de rhinite orientent le diagnostic. Peuvent être discutés des tests allergologiques avec prick-test, épreuves fonctionnelles respiratoires, RAST (radioallergosorbent test), test de provocation.
Question 6 - Que faire devant la suspicion d’une parasitose ?
Plusieurs types d’examens parasitologiques ou immunologiques sont à envisager selon le contexte géographique et clinique : scotch test anal (oxyurose ou tæniase) ; examen parasitologique des selles 3 jours de suite et si besoin enrichissement selon la technique de Baermann (strongyloïdose) ; sérologie toxocarose ; sérologie distomatose ; sérologie hydatidose ; biopsie digestive ou analyse du contenu duodénal (helminthiases) ; anatomopathologie du sédiment urinaire ou des biopsies hépatiques ou rectales (schistosomoses) ; échographie hépatique ou scanner hépatique, pulmonaire ou cérébral (hydatidoses, cysticercoses) ; frottis sanguin, biopsie cutanée ou sérologies (filarioses).
Question 7 - Que faire devant une atteinte multi-organique avec notamment une atteinte articulaire, un purpura, une multinévrite ?
Une atteinte rénale ou colique, est à privilégier : AAN [anticorps anti-nucléaires], anti-ADN (lupus), facteurs rhumatoïdes, anti-CCP (polyarthrite rhumatoïde), ANCA [anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles] (granulomatose éosinophilique avec polyangéite).
Question 8 - Que faire dans des contextes moins spécifiques sans diagnostic probant ?
Un lymphome hodgkinien ou non hodgkinien, ou un déficit immunitaire peuvent être recherchés : biopsie ostéomédullaire, électrophorèse des protéines sériques, biologie moléculaire, hémogramme avec taille des plaquettes, réponses sérologiques, dosage des IgE, analyses génétiques (syndrome de Wiskott-Aldrich, syndrome de Job-Buckley, syndrome d’Omenn).
À l’issue de cette première étape, en l’absence de cause retrouvée et en présence d’une atteinte organique, les syndromes hyperéosinophiliques sont évoqués et leurs explorations spécifiques conduites.
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Aouba A, Deshayes S. Item 218. Éosinophilie. Rev Prat 2022;72(2);211-6.
À l’issue de cette première étape, en l’absence de cause retrouvée et en présence d’une atteinte organique, les syndromes hyperéosinophiliques sont évoqués et leurs explorations spécifiques conduites.
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Aouba A, Deshayes S. Item 218. Éosinophilie. Rev Prat 2022;72(2);211-6.
– Spécifiquement recherchée à l’occasion d’un contexte syndromique où sa présence est un élément de la démarche diagnostique