Une patiente de 22 ans est amenée aux urgences par sa sœur de 25 ans, car cette dernière l’a surprise au bord de la fenêtre de son appartement au 3e étage. Sa sœur vous dit que, depuis environ 1 mois, elle ne la reconnait plus : elle n’a plus envie de rien, et elle ne voit plus ses amis. Depuis quelques jours, elle ne s’alimente plus. Elle a perdu beaucoup de poids (environ 5 kg). Elle est en 3ème année de droit, mais elle se rend de moins en moins souvent en cours, préférant rester chez elle à dormir. Et pourtant, elle se plaint de son sommeil depuis que son compagnon l’a quittée 3 mois auparavant. Sa sœur, en bonne relation avec elle, la décrit comme une personne habituellement calme, d’humeur égale, et qui gèrerait bien ses finances. D’après sa sœur, elle n’a jamais parlé de suicide et n’a jamais fait de tentative. Leur père, lui, a fait plusieurs épisodes dépressifs à la suite du divorce du couple parental, et une tentative de suicide en prenant des médicaments. Actuellement, il va bien. À sa connaissance, personne ne s’est suicidé dans la famille ou l’entourage.

Lors de votre entretien en présence de sa sœur, la patiente n’intervient pas, semblant détachée de la situation. Lorsque vous l’interrogez directement, elle répond avec une voix basse, monocorde.
Lors de votre entretien avec la patiente, quelles questions vous semblent pertinentes ? 
Quels facteurs de risque identifiez-vous chez cette patiente ? 
Elle vous dit qu’elle pense au suicide depuis quelques jours, mais qu’elle ne pense pas passer à l’acte car elle ferait trop de peine à sa sœur et à ses parents. Elle vous dit se sentir triste tous les jours, sans motivation pour aller à la faculté ou pour sortir voir des amis. Elle pense que son année est fichue.
Quelle (s) hypothèse (s) diagnostique(s) faites-vous alors ? 
La patiente accepte les soins. Elle est hospitalisée dans un service d’hospitalisation libre.
Si la patiente avait refusé les soins et que le risque suicidaire était élevé, quelle prise en charge auriez vous proposé ?
Quelles conduites à tenir adoptez-vous en terme de prévention de la récidive ?

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