Vous recevez à votre cabinet Mme M., 30 ans, qui se plaint depuis 4 jours d’une asthénie avec une sensation de malaise général. Elle n’a aucun antécédent particulier, aucune allergie connue, n’a jamais fumé. G2P1, elle a un garçon de 3 ans qui est né à 32 semaines d’aménorrhée par césarienne en urgence sur une pré-éclampsie sévère.
Votre examen clinique retrouve une patiente fébrile à 38,4 °C, normotendue, SpO2 à 95 % en air ambiant. L’examen cardio-pulmonaire est normal, l’abdomen est souple sans trouble du transit. Il n’y a pas de syndrome méningé, pas d’éruption cutanée, l’examen ORL est sans particularité. Elle vous rapporte simplement devoir aller plus fréquemment aux toilettes avec des petites mictions et se plaint de douleurs sus-pubiennes. La date des dernières règles remonte à il y a 15 jours et elle prend bien sa pilule œstroprogestative. Vous réalisez une bandelette urinaire qui retrouve : pH 6,5 ; glucose - ; cétone - ; sang + ; protéine + ; leucocytes ++ ; nitrite ++.
Votre examen clinique retrouve une patiente fébrile à 38,4 °C, normotendue, SpO2 à 95 % en air ambiant. L’examen cardio-pulmonaire est normal, l’abdomen est souple sans trouble du transit. Il n’y a pas de syndrome méningé, pas d’éruption cutanée, l’examen ORL est sans particularité. Elle vous rapporte simplement devoir aller plus fréquemment aux toilettes avec des petites mictions et se plaint de douleurs sus-pubiennes. La date des dernières règles remonte à il y a 15 jours et elle prend bien sa pilule œstroprogestative. Vous réalisez une bandelette urinaire qui retrouve : pH 6,5 ; glucose - ; cétone - ; sang + ; protéine + ; leucocytes ++ ; nitrite ++.
Question 1 : Vous...
Pas de critère d’hospitalisation (pyélonéphrite aiguë [PNA] hyperalgique ; doute diagnostique ; vomissements rendant impossible un traitement par voie orale ; conditions socio-économiques défavorables ; doutes concernant l’observance du traitement ; traitement par antibiotiques à prescription hospitalière (rares situations de polyallergie...).
Pas de dose unique dans les pyélonéphrites (patiente fébrile)
Vous lui prescrivez un traitement par céfixime (C3G orale) per os
N’est pas recommandé en probabiliste dans les pyélonéphrites aiguës (PNA) simples, seulement en relais sur données d’antibiogramme, tout en sachant que l’on préfère éviter les C3G orales du fait d’une faible biodisponibilité
Vous lui prescrivez un traitement par céfixime (C3G orale) per os
N’est pas recommandé en probabiliste dans les pyélonéphrites aiguës (PNA) simples, seulement en relais sur données d’antibiogramme, tout en sachant que l’on préfère éviter les C3G orales du fait d’une faible biodisponibilité
ECBU indispensable devant une PNA
Une échographie rénale précoce est indiquée dans les 24 heures en cas de PNA hyperalgique (IV-C) [accord professionnel]. Dans les autres situations, l’échographie n’est pas recommandée systématiquement lors d’un premier épisode de PNA simple sans signe de gravité avec évolution favorable (IV-C). En cas d’évolution défavorable à 72 heures d’antibiothérapie, il est recommandé d’effectuer une échographie rénale (en cas de suspicion de lithiase) ou un uroscanner (en cas de suspicion d’abcès rénal) [IV-C].
Il s’agit d’une PNA simple sans signe de gravité. Les dernières recommandations de 2015 sont claires à ce sujet. Les quinolones sont le traitement probabiliste de la PNA simple chez la femme. La voie orale doit être privilégiée pour une prise en charge ambulatoire et n’a aucune infériorité par rapport à la voie intraveineuse.
Vous la laissez regagner son domicile avec une ordonnance d’ECBU et d’ofloxacine 200 mg matin et soir. Elle revient vous voir 48 heures plus tard car la fièvre persiste avec le même malaise général malgré la prise de son traitement et celle, occasionnelle, de paracétamol. Elle vous rapporte le résultat de son ECBU :