Le terme d’hypersensibilité médicamenteuse recouvre l’ensemble des réactions ressemblant cliniquement, après la prise d’un médicament, à une allergie. L’allergie est une hypersensibilité dont le mécanisme immunologique est identifié. Les hypersensibilités sont fréquentes (7 à 10 % de la population), le plus souvent non allergiques et bénignes (exanthème maculopapuleux) ; mais certaines réactions peuvent être graves (anaphylaxie, nécrolyse épidermique toxique).
Les suspicions d’hypersensibilité médicamenteuse sont un motif fréquent de consultation, en particulier en pédiatrie. Chez l’enfant, les principaux médicaments en cause sont les antibiotiques, et notamment les bêtalactamines. Le diagnostic d’allergie est souvent porté par excès et les allergies prouvées sont rares. Une des principales difficultés en pratique courante est la distinction entre une allergie médicamenteuse vraie et une éruption liée à une autre cause, notamment virale.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’anamnèse. L’entretien doit être méticuleux et permettre d’établir la chronologie de la réaction (immédiate si < 1h ou retardée si > 1h après la prise du médicament), la gravité des manifestations, et finalement, de décider si une exploration allergologique est nécessaire. Les tests cutanés (prick tests, intradermoréactions, patch tests) peuvent aider au diagnostic mais leurs performances, et donc leur intérêt en pratique, varient selon la chronologie de la réaction, le type de réaction et les médicaments soupçonnés. Le dosage des IgE spécifiques reste envisagé pour certaines molécules en cas de réaction immédiate.
Le test de provocation reste l’étalon or. Un avis spécialisé auprès d’un allergologue est indispensable, au moindre doute, pour éviter un diagnostic d’allergie par excès et l’éviction des médicaments incriminés de façon inadéquate.
Les suspicions d’hypersensibilité médicamenteuse sont un motif fréquent de consultation, en particulier en pédiatrie. Chez l’enfant, les principaux médicaments en cause sont les antibiotiques, et notamment les bêtalactamines. Le diagnostic d’allergie est souvent porté par excès et les allergies prouvées sont rares. Une des principales difficultés en pratique courante est la distinction entre une allergie médicamenteuse vraie et une éruption liée à une autre cause, notamment virale.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’anamnèse. L’entretien doit être méticuleux et permettre d’établir la chronologie de la réaction (immédiate si < 1h ou retardée si > 1h après la prise du médicament), la gravité des manifestations, et finalement, de décider si une exploration allergologique est nécessaire. Les tests cutanés (prick tests, intradermoréactions, patch tests) peuvent aider au diagnostic mais leurs performances, et donc leur intérêt en pratique, varient selon la chronologie de la réaction, le type de réaction et les médicaments soupçonnés. Le dosage des IgE spécifiques reste envisagé pour certaines molécules en cas de réaction immédiate.
Le test de provocation reste l’étalon or.
Un avis spécialisé auprès d’un allergologue est indispensable, au moindre doute, pour éviter un diagnostic d’allergie par excès et l’éviction des médicaments incriminés de façon inadéquate.
Alexandra Karsenty, La Revue du Praticien
Pour en savoir plus
Dubois J.-P., Nicolas J.-F., Vial T, Dossier – Hypersensibilité aux médicaments, Rev Prat 2015;7:967-89.