Parmi les indications communément admises pour la réalisation d’un électrocardiogramme, on peut retenir :
– diagnostic positif de cardiopathie devant des symptômes (douleur thoracique, dyspnée, palpitations, lipothymie ou syncope) ou des signes physiques évocateurs (insuffisance cardiaque, souffle, tachycardie…) ;
– suivi d’une cardiopathie, surtout en cas de changement du statut clinique ;
– évaluation de l’effet d’un traitement (efficacité et/ou tolérance : par exemple pour les β-bloquants, fréquence cardiaque au repos < 60 batt/min sans apparition de trouble conductif) ;
– dépistage de cardiopathie chez des sujets > 40 ans avec au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire ;
– recherche d’hypertrophie ventriculaire gauche dans le bilan initial d’une hypertension artérielle (inclus dans le bilan de l’Organisation mondiale de la santé) ;
– évaluation du retentissement cardiaque de maladies extra- cardiaques (insuffisance rénale, diabète, hypothermie…), de troubles électrolytiques ou de traitements potentiellement cardiotoxiques ;
– un électrocardiogramme annuel est obligatoire chez les sportifs inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau ;
– bilan préopératoire : dans le cadre des références médicales opposables, il n’y a pas lieu de faire un électrocardiogramme avant une chirurgie courante chez un homme avant 40 ans ou une femme avant 50 ans, en l’absence d’antécédents pathologiques précis, de facteurs de risque ou d’anomalies de l’examen clinique. Dans le cas contraire, et notamment en cas de chirurgie lourde, l’électrocardiogramme est indispensable.
L’électrocardiogramme est un acte technique simple sans danger, indiqué, comme on l’a vu ci-dessus, dans de nombreuses situations. Le corollaire de cette utilisation large est le risque d’erreur d’interprétation avec des diagnostics manqués ou portés par excès. Pour réduire ce risque, il faut donc bien retenir les quelques principes suivants :
– la lecture de l’électrocardiogramme doit être systématique, en analysant les différents segments et ondes successivement ;
– l’électrocardiogramme n’a pas toujours une sensibilité parfaite. Deux exemples : 1) une anomalie peut n’être que transitoire ; 2) l’échographie est plus sensible que l’électrocardiogramme pour détecter une hypertrophie ventriculaire gauche ;
– l’électrocardiogramme n’a pas toujours une spécificité parfaite. Par exemple, une onde T négative peut se voir dans de multiples circonstances, et parfois de façon physiologique : sa spécificité pour détecter une ischémie myocardique est faible ;
– l’électrocardiogramme doit toujours être interprété en fonction de la clinique ;
– le mauvais placement ou l’inversion d’électrodes est une source fréquente d’erreurs ;
– personne n’est infaillible ! Ne pas hésiter à demander un avis spécialisé en cas d’électrocardiogramme inhabituel, et ne pas se fier aveuglément à l’interprétation automatisée du tracé telle qu’elle peut être fournie par certains appareils.
– diagnostic positif de cardiopathie devant des symptômes (douleur thoracique, dyspnée, palpitations, lipothymie ou syncope) ou des signes physiques évocateurs (insuffisance cardiaque, souffle, tachycardie…) ;
– suivi d’une cardiopathie, surtout en cas de changement du statut clinique ;
– évaluation de l’effet d’un traitement (efficacité et/ou tolérance : par exemple pour les β-bloquants, fréquence cardiaque au repos < 60 batt/min sans apparition de trouble conductif) ;
– dépistage de cardiopathie chez des sujets > 40 ans avec au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire ;
– recherche d’hypertrophie ventriculaire gauche dans le bilan initial d’une hypertension artérielle (inclus dans le bilan de l’Organisation mondiale de la santé) ;
– évaluation du retentissement cardiaque de maladies extra- cardiaques (insuffisance rénale, diabète, hypothermie…), de troubles électrolytiques ou de traitements potentiellement cardiotoxiques ;
– un électrocardiogramme annuel est obligatoire chez les sportifs inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau ;
– bilan préopératoire : dans le cadre des références médicales opposables, il n’y a pas lieu de faire un électrocardiogramme avant une chirurgie courante chez un homme avant 40 ans ou une femme avant 50 ans, en l’absence d’antécédents pathologiques précis, de facteurs de risque ou d’anomalies de l’examen clinique. Dans le cas contraire, et notamment en cas de chirurgie lourde, l’électrocardiogramme est indispensable.
L’électrocardiogramme est un acte technique simple sans danger, indiqué, comme on l’a vu ci-dessus, dans de nombreuses situations. Le corollaire de cette utilisation large est le risque d’erreur d’interprétation avec des diagnostics manqués ou portés par excès. Pour réduire ce risque, il faut donc bien retenir les quelques principes suivants :
– la lecture de l’électrocardiogramme doit être systématique, en analysant les différents segments et ondes successivement ;
– l’électrocardiogramme n’a pas toujours une sensibilité parfaite. Deux exemples : 1) une anomalie peut n’être que transitoire ; 2) l’échographie est plus sensible que l’électrocardiogramme pour détecter une hypertrophie ventriculaire gauche ;
– l’électrocardiogramme n’a pas toujours une spécificité parfaite. Par exemple, une onde T négative peut se voir dans de multiples circonstances, et parfois de façon physiologique : sa spécificité pour détecter une ischémie myocardique est faible ;
– l’électrocardiogramme doit toujours être interprété en fonction de la clinique ;
– le mauvais placement ou l’inversion d’électrodes est une source fréquente d’erreurs ;
– personne n’est infaillible ! Ne pas hésiter à demander un avis spécialisé en cas d’électrocardiogramme inhabituel, et ne pas se fier aveuglément à l’interprétation automatisée du tracé telle qu’elle peut être fournie par certains appareils.
D’après : Moubarak G, Lacotte J, Leenhardt A. Item 231 (ancien 229). Électrocardiogramme : indications et interprétations. Rev Prat 2018;668(7);e289-99.