Lorem ipsum Patiente de 70 ans, diabétique de type 2 depuis quinze ans, sous metformine (HbA1c à 6,5 %), dyslipidémique sous rosuvastatine 5 mg (LDLc : 1,02 g/L, HDL : 0,39 g/L), surpoids (80 kg pour 170 cm, IMC : 27,7 kg/m2), pression artérielle : 150/90 mmHg, pas de tabagisme. Elle est asymptomatique mais sédentaire.
Traitement de sortie avec quadrithérapie initiée au premier palier (sacubitril-valsartan, dapagliflozine, bisoprolol, éplérénone). Le NT-proBNP de sortie est de 1 500 ng/L, la créatinine à 150 µmol/L.
Savez-vous d’où vient l’expression « quiproquo » ?
Au XIVe siècle s’établit l’usage des « receptes », ordonnances écrites, dont l’emploi n’a jamais été supprimé depuis. Elles étaient obligatoires et l’apothicaire devait respecter rigoureusement les prescriptions du médecin aussi bien pour la nature des ingrédients que pour les proportions. S’il lui arrivait de manquer d’une drogue prescrite, il lui était interdit de pratiquer le « qui pro quo », c’est-à-dire la substitution d’une drogue par une autre dont les propriétés seraient sensiblement identiques, sans l’autorisation du médecin.
Depuis 1999, en France, les pharmaciens ont le « droit de substitution » : ils doivent remplacer un médicament prescrit par un médicament générique lorsque celui-ci existe, sauf en cas de désaccord du patient. En un sens, on peut voir dans cette pratique une forme moderne de quiproquo.
Par Camille Jolin, responsable du patrimoine pharmaceutique de l’Ordre national des pharmaciens.