Vous recevez en consultation de rhumatologie un patient de 74 ans adressé pour découverte de fracture vertébrale. Il a pour seul antécédent un accident ischémique transitoire cérébelleux sans séquelles, pour lequel il est traité par aspirine à doses antiagrégantes. Il avait consulté son médecin traitant pour des lombalgies d’aggravation progressive depuis 3 semaines. Il vous montre un scanner du rachis lombaire réalisé la veille qui révèle une fracture vertébrale L1 avec recul du mur postérieur. À l’interrogatoire, il n’y a pas eu de facteur déclenchant. La douleur est d’horaire mécanique, d’aggravation progressive. Le patient prend du kétoprofène en automédication sans efficacité sur les douleurs.
Question 1 - Quels arguments parmi les suivants vous font évoquer une fracture pathologique ?
L’âge et l’aggravation progressive sont des « drapeaux rouges » des lombalgies devant faire évoquer une cause secondaire. Les fractures ostéoporotiques siègent habituellement entre T4 et L4, ce serait donc une localisation au-dessus de T4 (ou en L5) qui ferait évoquer une ostéopathie fragilisante secondaire. Le recul du mur postérieur est le plus souvent un signe de fracture pathologique, même s’il peut se retrouver de manière plus rare dans les fractures ostéoporotiques.