Vous venez de diagnostiquer à M. D. une hypertension artérielle ainsi qu’un diabète de type 2 (HbA1c à 8,3 %). Son poids est de 95 kg pour 1,75 m, soit un indice de masse corporelle (IMC) de 31 kg/m2. Il a 45 ans, est comptable. Le matin, il se rend au travail en voiture (5 minutes de trajet). Au petit déjeuner, il mange par habitude une demi-baguette de pain avec beurre et confiture ; au déjeuner, il mange un sandwich ou déjeune au restaurant avec ses collègues. Le dîner est pris en famille, devant la télévision. Il mange en dix minutes son entrée, son plat principal (il se ressert souvent), son fromage et son dessert. Après le repas, il regarde la télévision, et se sent souvent « trop rempli ». Sur le plan de l’activité physique, il fait une à deux heures de jardinage ou de bricolage le week-end.
Question 1 – Quels désordres de la prise alimentaire observe-t-on chez M. D. ?
Tachyphagie prandiale, hyperphagie prandiale. Il serait intéressant de discuter de ses habitudes avec M. D., en essayant de comprendre les raisons de ces comportements et de lui proposer des stratégies pour les modifier progressivement.
Question 2 – Quel moyen simple peut-on proposer à M. D. pour établir une enquête alimentaire ?
Un carnet alimentaire ou un semainier. L’accompagnement par un diététicien pour l’analyse du carnet alimentaire pourrait permettre d’obtenir des conseils nutritionnels personnalisés et adaptés.
Question 3 – Son niveau d’activité physique satisfait-il les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?
Non, les recommandations de l’OMS préconisent :
– au moins 150 à 300 minutes par semaine d’une activité d’endurance d’intensité modérée
ou 
– au moins 75 à 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
Il serait important de discuter de ces recommandations avec M. D. et de l’encourager à augmenter graduellement son activité physique.
Question 4 – M. D. porte un podomètre du lundi au vendredi : il réalise un nombre moyen de pas par jour de 2 500.Quel niveau d’activité physique cela définit-il ?
Bas niveau d’activité physique.
Proposer à M. D. d’augmenter graduellement son nombre de pas quotidiens pourrait être une première étape pour améliorer son activité physique. Il pourrait être aidé par un éducateur en activité physique adaptée ou un kinésithérapeute si son état le justifie pour établir un programme d’activité physique adapté.
Question 5 – D’après l’énoncé, quelle mesure simple pourrait-il envisager pour augmenter quotidiennement son activité physique ? Quels principaux bénéfices trouverait M. D. à augmenter son activité physique ?
Il pourrait envisager d’aller au travail à vélo, à condition que cette solution soit réaliste et sécurisée pour lui. Si ce n’est pas le cas, il pourrait envisager de se garer plus loin de son lieu de travail pour augmenter sa marche quotidienne, ou de faire une promenade durant sa pause déjeuner.
Les bénéfices attendus seraient une diminution de l’insulinorésistance et donc une amélioration de son diabète, une amélioration de son hypertension artérielle, une réduction potentielle de sa graisse abdominale, une réduction du risque de mortalité totale et cardiovasculaire, ainsi qu’une amélioration de sa qualité de vie et de son bien-être.
 
Retrouvez l’item lié à ce quiz ici : Bonnet JB, Sultan A, Avignon A. Item 249. Modifications thérapeutiques du mode de vie (alimentation et activité physique) chez l’adulte et l’enfant.  Rev Prat 2024;74(5);551-9.

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