Madame M., 75 ans, est adressée dans un centre de rééducation dans les suites d’un accident vasculaire cérébral par occlusion de l’artère sylvienne gauche chez une patiente droitière. Elle a une aphasie non fluente avec manque du mot, et une hémiparésie droite spastique rendant la marche et les transferts impossibles.

Elle vit seule dans un appartement au 3e étage sans ascenseur. Elle bénéficie d’une baignoire.

Avant l’accident vasculaire, elle était tout à fait autonome, avec de nombreuses activités de loisir et socio-culturelles.
Quels types de prise en charge proposez-vous à la patiente ?
L’âge et l’isolement sont des critères d’hospitalisation complète ; l’âge n’est pas un critère de non-adressage en SSR spécialisé.
Votre examen clinique retrouve un membre supérieur hémiparétique avec une commande à 2/5 non sélective. La patiente ne peut pas faire de main bouche, ni de main tête. Il existe une dé-cooptation de la tête humérale associée à des douleurs et une hypertonie au niveau des fléchisseurs du coude, du poignet et des doigts. La flexion et l’extension du poignet sont limitées.
Quels sont les objectifs de la rééducation adaptés à son membre supérieur ?
Le renforcement musculaire analytique pur n’a pas sa place dans la prise en charge de rééducation motrice dans les suites d’une atteinte du système nerveux central.
Après six mois passés dans le service de rééducation, la patiente est renvoyée à domicile, avec un aménagement du domicile. Il persiste des troubles phasiques a minima, gênant la patiente, et la préhension peut être encore améliorée.
Quels éléments faites-vous figurer sur votre ordonnance de kinésithérapie ?
Il ne s’agit pas d’une prise en charge urgente.

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